Quitter son domicile pour s’installer en EHPAD, c’est souvent un grand bouleversement. Entre le changement d’environnement, la perte de repères et l’éloignement de ses proches, l’adaptation peut être difficile. Mais pour de nombreuses personnes âgées, une autre inquiétude prend le dessus : que va devenir leur animal de compagnie ? Jusqu’à présent, la séparation était bien souvent inévitable, avec tout ce que cela implique de tristesse et de solitude.
Bonne nouvelle : la loi Bien vieillir vient changer la donne ! Désormais, il sera possible pour certains résidents de garder leur compagnon à quatre pattes à leurs côtés. Une avancée qui reconnaît enfin l’importance du lien entre l’humain et l’animal, tout en encadrant cette nouvelle cohabitation pour garantir le bien-être de tous. Quels animaux pourront être acceptés ? Quelles seront les conditions à respecter ? Comment les EHPAD vont-ils s’organiser ? Décryptage d’une mesure qui va apporter du réconfort à bien des seniors… et à leurs fidèles compagnons !
Du nouveau pour le bien-être des résidents et de leurs petits compagnons
Les animaux de compagnie font partie de la famille. Pour beaucoup de personnes âgées, ils sont bien plus que de simples compagnons : ils apportent de la chaleur, du réconfort et brisent la solitude du quotidien. Lorsqu’un déménagement en EHPAD devient inévitable, la séparation avec leur fidèle ami est souvent vécue comme une épreuve.
Avec cette nouvelle mesure, les résidents pourront désormais continuer à partager leur quotidien avec leur chien, chat ou autre petit animal. Une excellente nouvelle, car les bienfaits sont nombreux. La présence d’un animal réduit le stress, limite les risques de dépression et encourage même une meilleure forme physique. Pour ceux qui ont encore la capacité de sortir, promener un chien devient une routine bénéfique. Les interactions avec d’autres résidents sont aussi facilitées, créant du lien et favorisant un climat convivial au sein de l’établissement.
Ce changement répond aux attentes des familles, souvent préoccupées par le bien-être de leurs proches en EHPAD. Savoir que leur parent ne sera pas séparé de son compagnon est rassurant et permet une transition plus douce vers la vie en établissement.
La loi « Bien vieillir » : ce qui change concrètement
Jusqu’à présent, très peu d’EHPAD acceptaient les animaux de compagnie, et les rares exceptions imposaient des conditions strictes. Avec la loi Bien vieillir, cette possibilité devient officielle, mais sous certaines règles pour assurer à la fois le bien-être de l’animal et le respect des normes d’hygiène et de sécurité. L’article 26 de la loi « bien vieillir » du 8 avril 2024 garantit le droit pour les personnes en Ehpad et accueillies en résidences autonomie, d’accueillir leur animal de compagnie.
L’objectif est clair : améliorer la qualité de vie des résidents en leur permettant de conserver leur compagnon tout en évitant les désagréments. Les animaux devront être en bonne santé, propres et ne pas représenter de risque pour les autres résidents ou le personnel.
Un arrêté ministériel précisera bientôt les détails : quels animaux seront autorisés ? Y aura-t-il des limites de taille ou de nombre ? Les établissements auront-ils une marge de manœuvre pour fixer leurs propres règles ? En attendant ces précisions, cette avancée marque déjà un grand pas pour les séniors et leurs compagnons.
Quels animaux pourront être accueillis en EHPAD ?
Les chiens et chats seront sans doute les premiers concernés. Ce sont les animaux de compagnie les plus courants et les plus adaptés à une vie en appartement. Mais qu’en est-il des oiseaux, lapins ou petits rongeurs ? Tout dépendra des règles établies par chaque EHPAD.
Les animaux de grande taille pourraient poser problème. Un chien de grand gabarit pourrait manquer d’espace ou générer des inquiétudes chez certains résidents. De même, certaines races catégorisées pourraient ne pas être acceptées pour des raisons de sécurité.
Il faudra aussi s’assurer que l’animal pourra s’adapter à ce nouvel environnement. Un chat habitué à vivre en extérieur pourrait mal supporter la vie en intérieur, tout comme un chien très actif pourrait souffrir du manque d’espace pour se défouler. Le bien-être animal devra être une priorité, autant que celui des résidents.
EHPAD et propriétaires : une cohabitation bien organisée
Accueillir un animal de compagnie en EHPAD, ce n’est pas juste une affaire de cœur. Cela demande une organisation et une bonne cohabitation avec les autres résidents. Les établissements devront définir des règles claires pour garantir une harmonie au sein de la structure.
De leur côté, les propriétaires restent responsables de leur animal. Ils devront veiller à son hygiène, à sa santé et à son alimentation. Certains EHPAD pourraient exiger des visites vétérinaires régulières ou la mise en place d’une assurance pour couvrir d’éventuels incidents.
Autre point essentiel : la prise en charge en cas d’hospitalisation ou de décès du résident. Qui s’occupera de l’animal si son maître n’est plus en mesure de le faire ? Une réflexion en amont sera nécessaire pour éviter toute situation délicate.
Les animaux en maison de retraite : une idée qui fait son chemin
L’acceptation des animaux en EHPAD s’inscrit dans une évolution plus large de la place des animaux de compagnie dans la société. Ils ne sont plus considérés comme de simples présences décoratives, mais comme de véritables partenaires de vie, avec des besoins et des droits à respecter.
D’autres pays ont déjà adopté des mesures similaires, avec des résultats encourageants. Au Canada et en Suède, certains établissements pour seniors autorisent depuis longtemps les animaux, avec des effets positifs sur le moral des résidents et sur la cohésion sociale.
En France, cette première avancée pourrait ouvrir la voie à une généralisation de la mesure. Pourquoi ne pas envisager, à l’avenir, des maisons de retraite spécialement conçues pour accueillir les résidents avec leurs compagnons ? Certaines structures expérimentales existent déjà, prouvant que la cohabitation entre seniors et animaux peut fonctionner dans un cadre adapté.
Cette évolution témoigne d’une prise de conscience : le bien-être des personnes âgées passe aussi par le maintien de leurs liens affectifs, y compris avec leurs animaux de compagnie. Une belle avancée, qui mérite d’être suivie de près.
Cette volonté d’ouverture des EHPAD aux animaux de compagnie est une belle preuve que le bien-être des seniors passe aussi par le cœur. Pouvoir garder son compagnon à quatre pattes, c’est conserver un lien précieux, une présence réconfortante et une vraie raison de sourire chaque jour. Il ne reste plus qu’à voir comment cette mesure va se mettre en place… et espérer qu’elle ouvre la voie à encore plus d’initiatives favorisant une vie plus douce pour tous.
